4 façons de les utiliser
1. Dans le bain. Pour un moment de détente et de bien-être, on les glissera dans un bain ou dans un gel douche ou un shampooing neutres : les huiles n’étant pas miscibles dans l’eau, on utilisera une base neutre ou du lait en poudre ou liquide non écrémé pour la préparation du bain.
2 . En diffusion. Pour assainir une pièce et créer un décor olfactif, les huiles sont proposées en diffusion et en inhalation.
3. Par voie cutanée. Substances actives, très efficaces, les huiles essentielles pénètrent au plus profond de la peau et intègrent la circulation sanguine très rapidement, d’où leur incontestable efficacité. La plupart d’entre elles peuvent être utilisées en massage, en privilégiant une dilution avec des huiles végétales pour limiter les risques de réactions : huile de noisette, d’avocat, d’amande douce, de calophylle inophyle ou, à défaut, d’olive. Ou par quelques gouttes sur le poignet (lavande).
4. Par voie orale. En utilisant du Solubol, du miel, des comprimés neutres, une boulette de pain ou un demi-sucre de canne (et non de l’eau !), excipients qui vont permettre de bien les mélanger et de les consommer en toute sécurité.
Les huiles essentielles se retrouvent aussi sous des formes plus anciennes, toujours usitées : suppositoires, cataplasmes, ovules, onguents, pommades nasales et gouttes nasales.
Précautions d’emploi
Contre-indiquées (sauf exceptions) aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants de moins de 36 mois, aux asthmatiques, aux épileptiques, aux allergiques, aux enfants de moins de 7 ans sans avis d’un spécialiste en aromathérapie.
Toujours respecter la posologie (à la goutte près).
Dans tous les cas, il faut bien se renseigner auprès d’un spécialiste sur leur mode d’utilisation.Elles ne peuvent pas toutes se consommer par voie orale, en diffusion, tandis que d’autres sont très corrosives pour les muqueuses et/ou la peau.
Comment les conserver ?
En flacon hermétique de couleur brune et, idéalement, dans leur double packaging en métal ou en carton. Pas au-delà de 36 mois et toujours à l’abri de la lumière et de l’air pour les huiles essentielles extraites de zestes d’agrumes (citron, pamplemousse, orange douce ou amère, bergamote…).
Attention danger !
Certaines huiles essentielles peuvent êtres toxiques : HE de thuya, absinthe, armoise, sabine, sauge officinale, hysope, etc… D’autres, agressives pour les muqueuses : cannelle, giroflier, sarriette, thym à thymol, origan compact, etc.
Certaines, irritantes : verveine exotique, pins et tous les conifères, agrumes, gaulthéries.
Enfin, d’autres HE peuvent être photosensibilisantes (réactives si l’on s’expose au soleil) : tous les zestes d’agrumes notamment : bergamote, citron, mandarine, pamplemousse, orange douce, orange amère.
Du bio surtout
Une huile essentielle ne peut être certifiée biologique que si la plante dont elle est issue a été cultivée ou que la récolte sauvage respecte les règles et les principes de l’agriculture biologique et que les analyses de plus de 200 pesticides sont effectuées régulièrement, afin d’éliminer des HE pouvant contenir des perturbateurs endocriniens ou autres molécules nocives.
Par Françoise Couic-Marinier, pharmacienne aromatherapeute
Son livre « Le Guide Terre vivante des huiles essentielles », Terre Vivante Editions, 2017