Un printemps sans allergies

Bonne nouvelle ! On peut guérir de l’asthme et de l’eczéma grâce à une approche globale de la personne, une alimentation adaptée et un soutien avec certaines plantes. Les conseils saisonniers de notre spécialiste.

Léane a 18 ans et aimerait devenir pilote. Impensable avec son asthme et son traitement par corticoïdes. Afin de pouvoir un jour s’en passer, elle est venue me voir il y a deux ans. À côté d’un traitement à base de plantes, cette brillante jeune fille a changé son alimentation (suppression des laitages et sucreries, aliments complets bio, pain au levain et céréales moulues à la pierre…), ce qui a permis de réduire son traitement de près d’un tiers après un an. Entrée en internat cette année, elle a modifié son alimentation avec un retentissement immédiat : rhume continu, difficultés à respirer et reprise quotidienne du traitement. Mesurant l’impact du choix des aliments, elle a repris ses bonnes habitudes. Sa santé s’est améliorée et elle a pu diviser par trois les corticoïdes. Si elle poursuit ses efforts, son organisme retrouvera ses facultés d’autoréparation et elle pourra probablement se passer de cortisone synthétique d’ici à quelques années… Je vois de plus en plus de patients souffrant d’asthme, d’eczéma ou de rhinites allergiques (rhume des foins). Ces pathologies répondent à des mécanismes communs et sont interconnectées, le rhume des foins signant le premier grade du terrain allergique, l’eczéma étant le deuxième et l’asthme l’expression la plus grave de l’allergie. Elles peuvent apparaître à n’importe quel âge une fois que le seuil de sensibilisation aux allergènes est atteint. Par une approche globale et intégrative de la personne, on peut modifier ces seuils et ainsi éloigner, voire faire disparaître ces maladies.
Dans notre médecine ultraspécialisée, aucun lien n’est établi entre l’asthme, traité par un pneumologue, et l’eczéma, du ressort du dermatologue. Et quand ces liens sont suspectés, aucune démarche n’est mise en place pour les traiter dans leur globalité. Les médecins devraient pourtant s’inquiéter de voir apparaître de l’asthme alors qu’ils ont traité l’eczéma ! Antihistaminiques et corticoïdes permettent en effet d’effacer les symptômes de l’eczéma, mais déplacent bien souvent le problème, dégradant en profondeur le terrain. A contrario, dans une médecine véritablement intégrative, lorsque l’asthme disparaît et laisse place à l’eczéma, c’est plutôt bon signe. Dans cette approche globale, il s’agit de mieux comprendre la personne, le fonctionnement du corps et dans quel cadre et à quel âge les maladies allergiques sont apparues. […]

Par le docteur Jean-Christophe Charrié